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Programme Barracuda

Trois classes de sous-marins issues du programme Barracuda. Ce programme intègre également les adaptations industrielles et militaires nécessaires à la mise en œuvre de ces sous-marins.

Le programme Barracuda est un programme de construction de sous-marins français de Naval Group (ex DCNS), qui a donné :

France : classe Suffren

Le programme de sous-marins Barracuda a été notifié le à Naval Group, maître d'œuvre d'ensemble du navire, et à TechnicAtome, maître d’œuvre de la chaufferie nucléaire embarquée, pour une première tranche ferme portant sur le développement et la réalisation du Suffren, premier des six Barracuda. Il porte également sur le maintien en condition opérationnelle des SNA dans leurs premières années de service.

Les Barracuda sont destinés à remplacer les sous-marins du type « Rubis en version Améthyste ».

Le sous-marin nucléaire d'attaque de nouvelle génération Barracuda est une composante majeure des forces de projection pour la Marine nationale. Outre la lutte anti-surface et anti-sous-marine, le Barracuda compte parmi ses missions le recueil de renseignement, la mise en œuvre de forces spéciales (commandos) grâce au dry deck shelter (valises sèches) et la capacité de frappe contre la terre grâce au missile de croisière naval (MDCN). Il peut emporter vingt armes simultanément dont les futures torpilles lourdes F21, les missiles antinavires SM39 et le MDCN.

Australie : classe Attack

Le , l’Australie annonce la sélection de Naval Group pour faire l'acquisition de douze sous-marins Shortfin Barracuda Block 1A[1], dérivés du design et des technologies hors propulsion nucléaire. Le programme de 34,5 milliards d'euros (50 milliards de dollars australiens) est le plus important engagement de l'Australie avec la France. Il porte sur douze sous-marins de classe océanique pour remplacer les six sous-marins actuels de la classe Collins fonctionnant avec moteur Diesel et moteur électrique[2],[3],[4].

Ce contrat est finalement annulé par l'Australie le , au profit de sous-marins à propulsion nucléaire américains.

Pays-Bas : classe Orka

En Décembre 2019, Naval Group, en partenariat avec le constructeur naval néerlandais Royal IHC, fait partie des candidats à la compétition pour équiper d'un nouveau modèle de sous-marin la Marine royale néerlandaise, en remplacement des Walrus. Naval Group propose « des sous-marins expéditionnaires de la famille Barracuda[5] », désignés « Blacksword », un peu plus petits (3.000 tonnes contre 4.500 tonnes)[6]. Les autres candidats sont Kockums, en partenariat avec Damen Group, et Thyssenkrupp Marine Systems.

Le , Christophe van der Maat (en), le Secrétaire d’État néerlandais à la Défense, annonce que Naval Group a été choisi : « Après un processus de devis minutieux, Naval Group construira les nouveaux sous-marins. Ils ont réussi à proposer une offre équilibrée, polyvalente et réaliste. L’industrie néerlandaise a également un rôle important à jouer, condition importante dans le processus d’attribution »[7]. Le 11 juin suivant, la Chambre des représentants approuve le contrat malgré une forte campagne de presse opposée à ce choix. Le 24 juillet, le recours de TKMS qui concourait sur ce programme, est rejeté par le tribunal de La Haye[8]. Le 10 septembre, un « Accord de coopération industrielle obligatoire » [ICA], d’une valeur d’un milliard d’euros est signé, qui « définit la stratégie de coopération industrielle de Naval Group avec le secteur maritime et de défense néerlandais, impliquant des industries et des centres d’excellence, dans le but de maximiser l’autonomie stratégique ». Le montant du contrat proposé par les Pays-Bas est de 5,6 milliards d’euros, mais Naval Group a fait une offre moins élevée. La signature définitive a lieu le 30 septembre 2024[9].

Naval Group et ses partenaires auront dix ans pour construire et livrer les deux premiers sous-marins [l’Orka et le Zwaardvis] à la marine royale néerlandaise. Suivront ensuite le Barracuda et le Tijgerhaai, avant 2039. Ces quatre unités seront produites à Cherbourg[10].

Commercial

Prospections en cours

  • Drapeau de la Grèce Grèce : en 2025, la Grèce commence des discussions avec les principaux constructeurs de sous-marins européens, pour l'achat de quatre nouveaux sous-marins capables de compenser l'écart capacitaire avec la Turquie. Les premières consultations évaluent la classe Blekinge du suédois Saab, les types 214 et 209NG de TKMS ainsi que le Scorpène et une version dérivée du Barracuda de Naval Group[11].

Ventes avortées

  • Drapeau de l'Australie Australie : en 2016, le gouvernement australien signe avec Naval Group un contrat pour la construction de douze sous-marins conventionnels de classe Attack. Ce contrat est unilatéralement annulé par l’Australie, au profit de huit sous-marins nucléaires fournis par les américains. La décision provoque des remous diplomatiques, appelés crise des sous-marins australiens[12].
  • Drapeau du Canada Canada : en 2024, la marine canadienne annonce vouloir acquérir douze sous-marins. Les compétiteurs sont au nombre de six : les Français avec Barracuda, les Coréens avec le KSS-III Batch 2, les Allemands avec le type 212 CD, les Espagnols avec la classe S-80, les Suédois avec le C71 Oceanic et les Japonais avec la classe Taigei[13]. Le , le Canada annonce que le KSS-III Batch 2 est, avec le U212 CD, finaliste de la compétition, les quatre autres concurrents ayant été éliminés. L'élimlination du Barracuda apparait alors comme le résultat d'un engagement réservé de Naval Group, échaudé par l’échec de la vente des sous-marins Rubis en 1989[14].

Références

  1. (en) Department of Defence, « Prime Minister, Minister for Defence - Joint media release - Future submarine program », sur www.minister.defence.gov.au, (consulté le ).
  2. « Sous-marins vendus par DCNS à l’Australie : les coulisses d’un contrat « historique » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « Comment la France est parvenue à vendre 12 sous-marins à l'Australie », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  4. « Quatre questions sur le contrat de 34,5 milliards d'euros remporté par DCNS en Australie », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  5. « Les Pays-Bas choisissent Naval Group pour le remplacement de leurs sous-marins », Naval Group, (consulté le ).
  6. « Le français Naval Group officialise la vente de quatre sous-marins aux Pays-Bas | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
  7. « Le français Naval Group choisi pour la construction de quatre sous-marins néerlandais », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Laurent Lagneau, « La justice ayant débouté l'allemand TKMS, Naval Group va pouvoir livrer quatre sous-marins aux Pays-Bas », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  9. « Le français Naval Group officialise la vente de quatre sous-marins aux Pays-Bas | TV5Monde - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
  10. Laurent Lagneau, « Naval Group est sur le point de signer le contrat des quatre futurs sous-marins de la marine royale néerlandaise », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  11. Laurent Lagneau, « La Grèce entame des discussions sur l’acquisition d’au moins quatre nouveaux sous-marins », sur opex360.com, (consulté le ).
  12. « Crise des sous-marins : "C'est une forfaiture", dénonce Emmanuel Macron », sur rtl.fr, (consulté le ).
  13. Vincemt Larouche, « Les six options sur la table », sur lapresse.ca, (consulté le ).
  14. Laurent Lagneau, « Le Canada écarte le français Naval Group pour la construction de ses douze futurs sous-marins », sur opex360.com (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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