Élevé dans la religion catholique romaine, il est entré comme moine à l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille en 1940, fut ordonné prêtre le et demeura moine jusqu'en 1951. Puis il devint prêtre séculier pour l'archidiocèse de Rouen jusqu'en 1964.
Il quitta alors l'église catholique, à la suite des évolutions dues au concile Vatican II, pour fonder, à Mont-Saint-Aignan dans la banlieue rouennaise, l'Église Sainte-Marie ; dans sa lettre à l'archevêque de Rouen, {Joseph-Marie Martin, datée du , il affirmait : « Je désire fonder une communauté de tradition catholique ouverte à tous sans exclusion et fidèle à la messe catholique traditionnelle en latin. »[4]. Cette fondation fut appuyée par des fidèles attachés au rite tridentin et aux marques de piété traditionnelles. Par ailleurs, se dégageant de la discipline catholique traditionnelle, elle introduisit des pratiques issues d'autres obédiences chrétiennes, telles que l'ordination d'hommes mariés ou l'accès au sacrement de l'eucharistie des divorcés remariés. Maurice Cantor et les prêtres qui le suivent sont excommuniés par le Saint-Siège dès 1964.
Dès la fondation de l'Église Sainte-Marie, Maurice Cantor s'est préoccupé d'obtenir une consécration épiscopale.
Il parvint à l'obtenir plusieurs fois, cependant de la part d'évêques dont la validité pouvait, à certains titres, être contestée :
enfin, le , par un évêque dont la succession apostolique ne pouvait être mise en cause par quiconque, puisqu'il s'agissait de Mario Cornejo, auparavant évêque auxiliaire de Lima (au Pérou), cependant démis de ses fonctions par le Vatican après qu'il se fût marié, et qui avait rejoint l'Église Sainte-Marie : consécration donc illicite.
Ce dernier a d'ailleurs consacré le pour cette communauté deux autres évêques schismatiques : Roland Fleury et Claude Ducrocq qu'il avait auparavant ordonnés prêtres en 1983 - ainsi que plus tard un autre évêque : Didier Ebran.
Maurice Cantor est mort le à Mont-Saint-Aignan[6] ; son cercueil a été exposé à l'église Sainte-Marie les 29 et 30 juin et la messe d'obsèques y a été célébrée le vendredi .
↑Frédéric Luz, Le soufre et l'encens : enquête sur les Églises parallèles et les évêques dissidents, Paris, C. Vigne, , 319 p. (ISBN2-84193-021-1, OCLC35551976, lire en ligne), p. 94-95
↑Pierre Wolf-Mandroux, « Mort de Maurice Cantor, ancien prêtre dissident de Vatican II », La Croix, (lire en ligne).
↑C'est-à-dire que cette consécration n'est effective que si la ou les précédentes consécrations épiscopales se révèlent n'être pas valides