En septembre 2025, il ne reste que 6 membres encore en vie, dont Achille Muller[1].
Histoire
Revue des troupes par de Gaulle.Photo de 1942 d'un soldat tchadien servant dans l'Armée française. Les FFL comptent dans leurs rangs environ 60 % de soldats issus de l'Empire colonial français (selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France libre).
Les Forces françaises libres voient le jour le avec la création « sur le papier », pour les forces terrestres en Grande-Bretagne, d'une « première brigade de Légion française » regroupant les 1 300 ralliés du corps expéditionnaire de Norvège et les civils engagés dans la France libre — forte de 1 994 hommes dont 101 officiers le , de 2 721 hommes dont 123 officiers le — et la nomination du vice-amiral Muselier comme commandant des Forces navales françaises libres — fortes de 882 hommes dont 30 officiers d'active le — et commandant provisoire des Forces aériennes françaises libres — près de 200 aviateurs ont rejoint l'Angleterre entre le 15 et le , elles comptent environ 300 aviateurs en Grande-Bretagne et une centaine au Proche-Orient à la fin de 1940[2].
L'un de leurs principaux succès militaires est la bataille de Bir Hakeim, du jusqu'au , en Libye, où la 1re Brigade française libre, sous le commandement du général Kœnig, stoppa durant 14 jours la ruée de l'Afrikakorps vers Suez, donnant ainsi le temps à la 8e armée britannique en déroute de se regrouper sur la ligne fortifiée d'El-Alamein, et d'y stopper définitivement l'avance de Rommel vers le canal de Suez. Cette victoire montre aux Alliés que l'armée française venait de renaître. En effet, durant ces 14 jours, ce sont 3 700 soldats qui résistent aux 40 000 hommes de Rommel. Même avec leurs chars, leurs avions et une supériorité numérique, ils ne réussirent pas à passer. Sur ces 3 700, il y a 800 morts ou disparus[réf. nécessaire].
L'anecdote suivante, racontée par Pierre Clostermann[3], donne une idée de l'état d'esprit de l'époque : à un commandant qui reprochait à un camarade de Clostermann d'avoir des chaussettes jaunes et un pull jaune sous son uniforme, ledit camarade répondit : « Mon Commandant, je suis un civil qui vient volontairement faire la guerre que les militaires ne veulent pas faire ! ».
Soldats coloniaux des forces françaises libres en février 1942 avec un MAC 24/29 durant la guerre du désert.
Un rapport établi par l'état-major général des FFL à Londres en date du , c'est-à-dire avant les ralliements d'Afrique du Nord et des évadés de France par l'Espagne au printemps 1943 (une dizaine de milliers selon les évaluations de Jean-Noël Vincent), parle de 61 670 combattants pour la seule armée de terre, dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 des troupes spéciales du Levant (non FFL)[6].
Citant le Joint Planning Staff, Jean-Louis Crémieux-Brilhac évoque, en , 79 600 hommes « au titre des forces de terre », en comptant 21 500 hommes des troupes spéciales syro-libanaises, 2 000 hommes de couleur encadrés par des officiers FFL en Palestine du Nord et 650 militaires affectés au quartier-général de Londres[7].
De son côté, Henri Écochard, ancien des Forces françaises libres, en a dénombré au moins 54 500[8].
Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL[9].
En 2009, dans son ouvrage consacré aux Français libres, Jean-François Muracciole, historien spécialiste de la France libre, reprend à son compte la liste de Henri Écochard, tout en considérant qu'elle sous-évalue très largement le nombre de combattants coloniaux. Selon ses estimations, 73 300 hommes (39 300 citoyens français, 30 000 coloniaux, essentiellement d'Afrique noire, et 3 800 étrangers et légionnaires) — estimation calculée en retenant le chiffre le plus fiable des évaluations précédentes — se sont engagés dans les FFL, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion avec l'Armée d'Afrique à l'été 1943. Il se répartissent comme suit[10],[11] :
Adolphe Sicé, médecin général en 1939, inspecteur général des services sanitaires et sociaux en juillet 1942.
Paul Beynet, général de division en 1938, général de corps d'armée en 1941 (sous Vichy), rejoint le France combattante en 1943, général d'armée en 1944[12].
Pierre Marchand, lieutenant-colonel en juin 1935, colonel en septembre 1940, général de brigade en décembre 1942, général de division en mars 1945[17].