Le 1er juin 1642, la Chambre des lords et la Chambre des communes valident une liste de propositions connue comme les Dix-neuf propositions, faisant suite à la Grande Remontrance, qui est envoyée au roi Charles Ier à York[a],[1].
Dans ces propositions, le Long Parlement cherche une plus grande part de pouvoir dans la gouvernance du royaume. Les parlementaires demandent notamment la supervision de la politique étrangère et la responsabilité de la défense du pays, et veulent que les ministres du roi soient responsables devant le Parlement[2]. Le roi rejette ces propositions avant la fin du mois et en août, la première guerre civile anglaise éclate.
Le paragraphe introductif des Dix-neuf propositions présente le document comme une demande où l'on espère que Charles, dans sa « sagesse princière », sera « content de satisfaire »[3]. Les propositions sont numérotées en dix-neuf points[3]:
Le document conclut avec cette phrase : « Si votre Majesté voulait bien accorder nos humbles désirs, nous nous appliquerons immédiatement à régler vos revenus actuels de telle sorte que vous puissiez en tirer le meilleur parti ; et aussi à en régler une augmentation aussi ordinaire et constante, tel qu'il serait suffisant pour soutenir votre dignité royale en honneur et en abondance, au-delà de la proportion d'anciennes concessions des sujets de ce royaume aux prédécesseurs royaux à Votre Majesté[c]. »
Le 21 juin 1642[4], le roi lit sa réponse au Parlement : il rejette toutes les propositions en argumentant et en concluant « Pour toutes ces raisons, à toutes ces demandes notre réponse est Nolumus Leges Angliae mutari [Nous ne sommes pas disposés à changer les lois de l'Angleterre][d] ». Il ordonne qu'elle soit affichée dans les églises d'Angleterre et du pays de Galles. Au moins six éditions ont été publiées[6].
Quand on considère le contexte des relations tendues de longue date entre la monarchie britannique et le Parlement, les Dix-neuf propositions peuvent être vues comme le point d'inflexion entre une tentative de conciliation entre le roi et le Parlement, et la guerre.
En août 1642, le gouvernement se divise en deux factions : les Cavaliers (royalistes) et les Têtes-Rondes (parlementaires). Ces derniers sortent victorieux du conflit avec Oliver Cromwell à leur tête. L'idée d'un gouvernement mixte et des trois États, popularisée par la réponse de Charles, Answer to the Nineteen Propositions, reste dominante jusqu'à la fin du XIXe siècle[6].
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Nineteen Propositions » (voir la liste des auteurs).
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